Le Plan des Déplacements Urbains, adopté en 2007 et en cours de mise à jour aujourd’hui, recommande un scenario volontariste de développement du secteur de la mobilité et des transports collectifs.
Ces recommandations visent à accompagner la stratégie de développement de la ville de Casablanca, décongestionner la métropole, offrir une infrastructure de mobilité et un service public de transport de qualité, rapprocher les quartiers au vu de l’urbanisation de nouveaux quartiers, aménager un espace propice à la cohésion sociale , à travers notamment :
Le plan de développement stratégique de Casablanca 2015 – 2020 réitère la volonté des pouvoirs publics et l’intérêt accordé au développement du secteur de la mobilité. En effet, il alloue près de la moitié des budgets d’investissement aux secteurs de mobilité et au développement de l’infrastructure de transports en commun en site propre.
Sont ainsi programmés un réseau global d’infrastructure de transport de masse en site propre doté de l’ensemble des services connexes pour optimiser la mobilité des résidents : parkings relais, pôles d’échange, interopérabilité, système de billetterie moderne etc.
Ce réseau prévoit l’entrée en fonction de plusieurs lignes complémentaires de tramway sur fer ou sur pneu et de 15 parkings relais complémentaires à l’horizon 2022. Ce programme d’un montant d’investissement de 16 milliards de dirhams, s’étendra sur 80 km, et desservira également les nouveaux pôles urbains nés dans les périphéries de la ville.
Nouvelle approche de mobilité urbaine
Initié en 2004, les études techniques du Plan des Déplacements Urbains avaient révélé des performances du secteur des déplacements urbains très en deçà de ce qu’elles devraient être pour que le secteur contribue pleinement à l’économie de la ville et à son développement social. Les transports en commun ne représentaient alors que 13% des modes de déplacement urbain dans Casablanca et, selon la même étude, en l’absence de politique d’amélioration du secteur, ils ne seraient plus que de 11% en 2019.
Les insuffisances les plus notables dressés par les études du PDU étaient :
Mode de déplacement | Usage 2004 | Nombre de déplacements |
---|---|---|
Voitures | 14.5% | 1.6 millions |
TC | 13% | 1.43 millions |
Taxi rouge | 5.2% | 1.6 millions |
Taxi urbain | 10.3% | |
2 roues | 4% | 440.000 |
Marche | 53% | 5.83 millions |
TOTAL | 100% | 11 millions |
En effet, pendant longtemps, la mobilité en ville a été réduite à sa simple dimension technique de « transport ». L’une des premières étapes de l’enrichissement de l’approche de mobilité urbaine recommandée par le PDU, a été de poser le constat suivant : pour concevoir la mobilité urbaine future à Casablanca, il faut comprendre la ville et ses tendances de développement.
Cette prise en compte de la dimension urbaine de la mobilité permet de réunir les problématiques des transports avec les problématiques urbaines par un effort de transversalité.
Trois facteurs principaux sont pris en compte dans le schéma global des transports en commun en site propre :
L’approche a pour objectif de garantir un positionnement mieux adapté des solutions de déplacements préconisées aux nouvelles tendances de la ville.