Plan des Déplacements Urbains

Le Plan des Déplacements Urbains de Casablanca (PDU), adopté en 2007, recommande un scenario volontariste visant à doter Casablanca de transport collectif de masse modernes, améliorer les infrastructures de mobilité, connecter les quartiers périphériques et créer des espaces de mobilité propices à la cohésion sociale.

Près de la moitié des budgets d’investissement sont ainsi alloués au développement de la mobilité, des infrastructures des transports en commun en site propre et des services connexes. 

Etudes techniques du Plan des Déplacements Urbains

Initié en 2004, les études techniques du Plan des Déplacements Urbains avaient révélé les insuffisances suivantes :

• Une faible utilisation des transports publics : du fait d’une offre réelle très faible, d’une qualité de service et couverture insuffisantes, les transports collectifs ne répondaient pas bien à la demande de déplacement des populations urbaines (13% uniquement des déplacements urbains à Casablanca sont via les transports publics).
• Un développement important des déplacements automobiles: Les véhicules particuliers et taxis avaient rendu les conditions de circulation difficiles aux heures de pointe, menaçant Casablanca d’un véritable engorgement.
• La marche à pied : mode de transport dominant : Malgré l’étalement continu de la ville, la marche à pied représentait plus de la moitié (53%) des déplacements urbains, et ceci pour des parcours parfois très importants.

En conséquence, l’opportunité d'accès des citoyens aux services et aux activités économiques était considérablement réduit et les accidents, la pollution atmosphérique, et les autres nuisances progressaient de manière constante.

Recommandations du Plan des Déplacements Urbains

Les recommandations du Plan des Déplacements Urbains avaient l’objectif de mieux positionner les solutions de déplacements convenablement aux nouvelles tendances de développement de la ville, à travers :

• La réalisation d’une infrastructure du transport de masse et l’implémentation urgente d’un réseau de transport public en site propre
• La restructuration et la réorganisation de la circulation
• La réhabilitation de l’espace public
• La réalisation d’un ensemble de pénétrantes, voies structurantes, trémies…etc.

Faciliter la mobilité aux citadins est au cœur de ces recommandations. De ce fait, les stratégies mises en place sont multimodales, favorisant à terme l’usage de plusieurs modes de transports dans la ville. Elles sont également intermodales, pour encourager le passage d’un mode de transport à un autre, lors d’un même déplacement, via des zones de correspondance et d’échange, de parking relais et d’une billetterie moderne. Les trois principaux facteurs pris en compte dans le schéma global des transports en commun en site propre sont :

• La mobilité pour tous
• Le développement favorisé de la multi et de l’inter modalité
• La qualification des espaces de mobilité

Perspective de développement de la mobilité

A l’horizon de 2024, Casablanca sera dotée de près de 100 km de réseau de transport en commun en site propre diminuant de 15% les émissions de chaque polluant de l’air dans les zones d’influence desservies. Ce réseau sera d’autant plus connecté aux lieux de vie, de travail, d’équipements publics, de sport et loisirs, de campus et au centre-ville, ainsi qu’aux gares ferroviaires de Ain Sebaa, Casa Voyageur, Casa Port, Casa Oasis, Casa Sud et à la gare routière Oulad Ziane.

Parallèlement avec la mise en place de ce réseau, environ 265 hectares d’aménagement urbain de façade à façade se sont réalisés, comportant plusieurs aspects : réfection de la voirie, réhabilitation des trottoirs, plantation d’un corridor vert, éclairage public en LED , nouveau mobilier urbain…etc

Réseau global des transports en commun en site propre